OMAN: GUIDE DE VOYAGE ET CONSEILS PHOTO

Je vais être franche, avant de rencontrer une personne ayant travaillé pour l’office du tourisme de ce pays, je n’avais pas connaissance d’Oman. J’avais d’ailleurs une mauvaise image des pays de cette zone géographique; entre centre commerciaux énormes, droits des femmes inexistants et bling bling de mauvais goût. Alors quand Charlotte m’a dit que je me trompais complètement et que ce pays était bien différent de tous ces voisins, elle a attisé ma curiosité. Nature, tradition et paysages grandioses: il n’en a pas plus fallu pour me convaincre !

Voici en résumé le déroulé de notre voyage en Oman que nous avons adoré. Ayant pris plus de 1500 clichés pendant ce road-trip, j’ai voulu partager avec vous mes conseils pour réussir vos photos. Et vous évitez de commettre les mêmes erreurs que moi.

Mais si de votre côté vous n’êtes pas encore prêts à faire votre valise et que que vous voulez juste voir à quoi cela ressemble; rendez-vous directement sur la galerie photo en cliquant juste en-dessous. 

VOYAGE EN OMAN : INFORMATIONS PRATIQUES

QUAND PARTIR EN OMAN ?

Il y a 3 grandes saisons en Oman. D’avril à juin, le pays est extrêmement chaud et humide. La température peut facilement atteindre les 40°, voire plus dans le désert. Se déplacer est alors vraiment éprouvant. Mise à part dans les montagnes, où il fait de toute façon toujours plus frais. Les hébergements sont par contre beaucoup moins chers car peu de touristes osent affronter la fournaise de cette basse saison. Si vous prévoyez votre voyage dans la région sud du pays, les mois entre juillet et octobre sont un bon choix. Sous l’effet de légères pluies, les collines se couvrent de verdure et offrent un joli spectacle. Enfin si comme beaucoup vous comptez plutôt explorer le nord, c’est entre novembre et mars que le climat est le plus favorable. Les journées sont chaudes mais sans donner l’impression de rôtir. Et la fraicheur arrive une fois le soleil couché.

Conseil météo : Même si on imagine plutôt Oman comme un pays très ensoleillé, des pluies sont toujours possibles. Elles peuvent durer plusieurs jours et être très violentes (nous en avons fait l’expérience durant notre séjour). Alors prévoyez parapluie et vêtements adaptés dans votre valise.

COMMENT SE RENDRE EN OMAN ?

De nombreuses compagnies aériennes desservent le pays. La plupart du temps, une escale sera nécessaire. Venant de Barcelone, nous sommes partis avec Lufthansa / Oman Air en faisant un changement à Frankfort à l’aller; puis à Munich au retour. Les vols nous ont coûté 485€ aller-retour par personne.

COMMENT OBTENIR SON VISA POUR UN VOYAGE EN OMAN ?

Si vous êtes ressortissants européens, vous aurez besoin d’un visa pour entrer sur le sol omanais. Celui-ci est payant et doit impérativement s’obtenir avant votre voyage. Selon la durée de votre séjour, vous devrez choisir entre 2 options: 10 jours ou 30 jours. Faites bien attention à la date de votre demande car une fois votre visa obtenu, vous devrez impérativement passer la frontière dans le mois suivant. Je vous conseille donc de vous mettre un rappel pour faire votre demande 20 jours avant votre date de décollage. Sur cette page du gouvernement français, vous trouverez toutes les informations nécessaires pour demander et obtenir votre visa pour OmanN’oubliez surtout pas de l’imprimer car il vous sera demandé à la douane de l’aéroport sous format papier.

SEJOUR EN OMAN : QUELS VÊTEMENTS PREVOIR ?

Sobres et couvrants : voilà les deux adjectifs à retenir au moment de faire votre valise ! Oman est un pays musulman dont les habitants, aussi bien hommes que femmes, sont toujours vêtus de vêtements amples et très longs. Une tunique toute blanche et un chapeau pour les messieurs. Alors que les dames sont voilées et la plupart du temps habillées d’une longue tunique noire.

Même si personne ne vous fera jamais de remarques (à part dans certains lieux où on vous demandera clairement d’être couvert pour y accéder), il est mal vu de se balader le cuissot à l’air ou en vêtements moulants. A certains endroits, des panneaux rappellent aux visiteurs que pour les habitants, une tenue courte est extrêmement choquante et offensante. On prévoit donc des habits amples arrivant minimum à la hauteur du genou, sans décolleté et sans dévoiler les épaules. De la même façon pour la baignade, prévoyez t-shirt et short, que vous soyez un homme ou une femme. J’avais personnellement emmené ce t-shirt d’eau et ce boardshort de Décathlon: hyper légers et séchant vite, ils se sont avérés parfait pour le voyage.

Pour entrer dans la grande mosquée de la capitale, vous devrez vous couvrir jusqu’aux poignets et chevilles. Et si vous êtes une femme, emmenez un foulard dans votre valise pour vous voiler les cheveux et les épaules.

Si la plupart du temps vous aurez surtout besoin de vêtements légers pour faire face au soleil, n’oubliez pas que dans les montagnes il fait beaucoup plus frais et que des fortes pluies sont toujours possibles. On ajoute donc des vêtements chauds et imperméables à son sac.

Petit conseil en plus : Mettez un masque de snowboard dans votre valise. Oui oui vous avez bien lu ! Je vous explique pourquoi plus tard.

LES VEGETARIENS SONT-ILS LES BIENVENUS EN OMAN ?

Si comme nous vous avez choisis de ne pas manger de petits ou gros animaux, rassurez-vous, vous n’aurez aucun problème pour vous nourrir en Oman ! Avec une très forte immigration venant d’Inde, Pakistan, Bangladesh, etc., la plupart des restaurants proposent des plats sans chaire animale. Comme des currys de légumes, des falafels ou du houmous. Seulement deux fois en onze jours de voyage nous avons dû ressortir d’un restaurant car nous ne pouvions pas y manger.

Par contre, nous avons globalement trouvé les plats assez fades et nous quittions souvent la table en ayant eu l’impression de nous être seulement nourris et absolument pas régalés. Seuls deux établissements, situés à Mascate et Nizwa, ont réussi à faire vibrer nos papilles. Enfin, eux, et les jus de fruits frais ! Un peu partout, on trouve des bars où le serveur mixe devant vous mangues, melons, bananes, et mêmes avocats. Parfait pour faire le plein de vitamines tout en se faisant plaisir.

OMAN : QUEL BUDGET PREVOIR POUR SON VOYAGE ? 

Oman est un pays riche et développé, le coût de la vie pour un voyageur y est donc assez élevé. S’il est possible de manger pour pas trop cher dans des petits restaurants ne payant pas de mine; pour l’hébergement, comptez par contre un budget plutôt conséquent. A cela vient s’ajouter la location d’un véhicule, indispensable pour parcourir le pays. Suivant votre choix de prendre un 4×4 ou non, le prix peut varier entre plusieurs centaines d’euros ou plus d’un millier. Mais bonne nouvelle: l’essence n’est vraiment pas chère ! Un des avantages à avoir ses propres puits de pétrole.

Voici les prix moyens que nous avons constatés pendant notre voyage en janvier 2020 :

  • Repas : 1.50 OMR le plat
  • Nuit d’hôtel : le prix est très variable selon la localisation. 20 OMR à Mascate et Nizwa. Mais dans les Djebel ou sur la côte, les prix flambent
  • Location d’un 4×4 : 185 OMR par semaine
  • Essence : 0.21 OMR le litre

BESOIN D’UN 4×4 OU PAS POUR VOYAGER EN OMAN ? 

C’est la grande question qui nous a fait hésiter pendant longtemps lorsque nous préparions notre voyage. Maintenant que nous sommes revenus, je vous dirais que ça dépend. « Mouiiii. Merci bien pour cette non réponse Mag » devez-vous vous dire. Mais attendez, je vais vous expliquer pourquoi.

En fait tout dépend de ce que vous comptez faire pendant votre séjour en Oman. Si vous voulez grimper sur les dunes dans le désert des Wahiba Sands, partir explorer à votre propre rythme le Djebel Akhdar  ou découvrir les paysages des petites routes de montagnes du Djebel Shams alors pas le choix, vous aurez besoin d’un véhicule tout terrain. Légalement parlant, il n’y a que pour accéder au Djebel Akhdar que la police ne vous laissera pas passer sans un 4×4. Mais en pratique, n’espérez pas faire tout ce que je viens de nommer plus haut sans quatre roues motrices. Et même comme ça, je vous assure qu’on n’a vraiment pas fait les malins quand on s’est retrouvé sans le vouloir sur une des routes les plus impressionnantes et effrayantes du Djebel Shams !

Il est vrai qu’un 4×4, ce n’est pas le même budget, mais pour profiter au maximum de votre séjour et surtout être vraiment tranquille quelque soit le type de route qui apparaitra devant vous, je vous conseillerais d’opter pour cette option.

Le conseil voitureNous sommes passés par l’agence Orbit pour louer notre 4×4 et nous y avons obtenu un prix plus interessant que sur les grandes plateformes très connues.

LE CAMPING SAUVAGE EN OMAN : UNE EXPERIENCE A NE PAS LOUPER

Prendre un 4×4 vous brûle tout votre budget ? Pas de panique ! Une bonne façon de rééquilibrer la balance, c’est de choisir le camping sauvage pour vos vacances en Oman. Dans ce pays originairement nomade, vous pouvez poser votre tente à peu près partout. Rien à craindre, Oman est une des nations les plus sûres au monde. Personne ne viendra vous embêter pendant la nuit. Il y a même des chances que vous soyez rejoint par des familles venues profiter de grillades au grand air avant de rentrer chez elle le soir ou de rester dormir là. En restant vigilant tout de même (les buissons secs peuvent vite se transformer en torche sous l’effet d’une petite étincelle), vous pourrez faire un feu où que vous vous trouviez pour préparer votre diner sous les étoiles.

Et oui parce qu’au-delà d’être une bonne affaire pour votre porte-monnaie, dormir en tente permet de profiter de magnifiques couchers et levers de soleil aux couleurs magiques ! La lune aussi offre des tableaux d’une exceptionnelle beauté. Et ne parlons même pas des étoiles ! Bref, vraiment, pour vous immerger complètement dans les paysages omanais, le camping sauvage est un must. Pour trouver les meilleurs spots, nous avons combinés indications de l’application iOverlander et du guide Oman Off Road.

ON EMPORTE QUOI POUR FAIRE DU CAMPING SAUVAGE EN OMAN ?

Dans la plupart des grands supermarchés tels que Carrefour ou Lulu, vous trouverez des tentes basiques, des grilles pour la cuisson, des chaises pliantes ou des glacières. Par contre, et je peux vous assurer qu’on a bien cherché, vous ne trouverez pas de matelas gonflabes! Nous n’en avions pas prévu et on s’est retrouvé à dormir sur des tapis de yoga et des matelas de plage. Pour vraiment apprécier votre voyage « camping sauvage » en Oman, je vous conseille de partir avec du vrai bon matériel acheté dans votre pays.

Nous avons emmené avec nous :

  • Une tente fresh&black 2 places Décathlon. Pas la version 2 secondes, beaucoup trop grande pour rentrer dans notre valise. Mais celle-ci se monte également très facilement. Le tissu garde très bien la fraicheur même en plein soleil. Et si vous comptez dormir après 5h30 (heure du lever de soleil en janvier), cette tente vous garantit l’obscurité.
  • Des draps de soie pour une première couche de chaleur dans la tente.
  • Des sacs de couchage compacts comme ceux-ci. Parce qu’il peut faire vraiment froid la nuit, surtout dans les montagnes où la température descend parfois sous les 5°.
  • Savons, shampoing et pain de vaisselle écologiques et naturels. Pour se laver soi ou la vaisselle en pleine nature sans abimer l’environnement.
  • Un kit vaisselle léger et résistant pour savourer son diner sous les étoiles.
  • Des lampes frontales pour lire dans la tente. Dehors vous verrez que la lune éclaire tellement fort  qu’il n’y a même pas besoin de lumière !

Et ce qu’on regrette de ne pas avoir pris avec nous et qu’on vous conseille vivement d’emmener :

  • Des matelas à gonfler Décathlon. Le sol omanais est basiquement composé de caillasse. Alors un matelas qui vous épargne les pointes acérées, c’est un indispensable pour de bonnes nuits.

VOYAGE EN OMAN : QUEL EQUIPEMENT PHOTO EMMENER AVEC SOI ? 

Chaque photographe a bien sûr ses préférences en matière d’équipement. Pour ma part, je suis de base une adepte de l’encombrement minimal et encore plus lorsque je pars en voyage. Pour faire un bon cliché, j’ai besoin de pouvoir me déplacer facilement, d’avoir tout ce qu’il me faut rapidement sous la main et de savoir exactement ce que je vais voir dans mon viseur avant même d’y poser l’oeil. A mon sens c’est la seule façon de ne pas louper le bon moment ou la bonne lumière. Voilà pourquoi j’ai un « petit » appareil (petit par la taille mais grand par la qualité) et seulement 2 objectifs qui sont des focales fixes. Pas de zoom car je n’aime pas vraiment ça. Je préfère bouger face à mon sujet plutôt que de tourner une molette. Avec ça et un peu de matériel supplémentaire, vous serez parés pour prendre de magnifiques photos d’Oman.

POUR REUSSIR DE BELLES PHOTOS EN OMAN J’AI EMMENE :

  • Un appareil photo bien sûr ! J’utilise un Olympus E-M 10 MARK II. S’agissant d’un hybride, il offre un encombrement plus restreint tout en dépassant largement les reflex d’entrée de gamme en terme de qualité.
  • Un objectif grand angle pour rendre justice aux paysages grandioses d’Oman. Pour ma part il s’agit d’un Zuiko 17mm f1.8 (équivalent 34mm pour un appareil full frame). Cet objectif me permet de prendre des photos d’une largeur à peu près équivalente à ce que mon oeil perçoit. Parfait pour retranscrire l’immensité du désert.
  • Un objectif plus resserré pour les détails. Un Zuiko 45mm f.1.8 (équivalent 90mm) pour prendre en photo des choses plus spécifiques ou des sujets plus lointains.
  • Des filtres UV pour protéger mon premier et deuxième objectif. Parce qu’il y a beaucoup de vent en Oman, du sable ou de la terre peuvent vite venir rayer le verre. Et je préfère changer un filtre à 20€ plutôt qu’un objectif à 400€.
  • Un sac mi-photo mi-sac à dos déperlant pour ranger mon matériel et mes autres affaires. 
  • Un kit de nettoyage pour débarrasser mon objectif de toute trace de sable ou de doigts.
  • Un trépied, nécessaire aux photos longue exposition comme celles d’étoiles ou de lune.

N’ayant pas bien anticipé la force du vent en préparant mon voyage, j’ai omis d’acheter un équipement supplémentaire qui m’aurait pourtant été fort utile: une housse de protection. Lors de notre passage dans le désert, le vent était tellement violent qu’il m’a été impossible de prendre des photos des étoiles durant la nuit. Un regret énorme !

ITINERAIRE DE NOTRE VOYAGE EN OMAN 

Avant de partir, nous avions plus ou moins planifié notre voyage. Après avoir consulté le Lonely Planet et les blogs de Best Jobers, Tikal, et World Else ; nous étions arrivés à une esquisse d’itinéraire reprenant tout ce que nous ne voulions pas louper en Oman. Mais ayant choisi de faire du camping, on pouvait se garder la possibilité de tout changer au dernier moment. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé à plusieurs reprises. A cause de la route et à cause du mauvais temps, nous n’avons finalement pas fait le chemin dans l’ordre prévu ni marqués certains arrêts pourtant programmés. Voici notre itinéraire final:

Journée 1 : Mascate avec son marché aux poissons, son souk, sa corniche – Musée Bait al-Zubair – Visite du musée national – Palais du Sultan

Jour 2 : Grande mosquée de Mascate – Fort de Nizwa et son souk

3e jour : Marché aux bêtes de Nizwa – Fort de Bahla – Château de Jabrin – Village de Misfat al-Abriyyin

Jour 4 : Djebel Shams

Jour 5 : Village abandonné de Al-Hamra et musée Bait al-Safah – Route de Hatt.

Journée 6 : Little Snake Canyon – Nakhal avec son fort, ses sources d’eau chaudes et la maison Bait al-Ghasham

Jour 7 : Bimmah Sinkhole – Plage de Fins et White Beach – Wadi Shab

Jour 8 : Plage de Ras al-Jinz et ses tortues – Wadi Bani Khalid – Désert de sable des Wahiba Sands

Journée 9 : Wahiba Sands

Jour 10 : Djebel Akhdar

Journée 11 : Mascate

Jour 12 : Plage de Yiti

JOUR 1 : DECOUVERTE DE MASCATE, CAPITALE DE L’OMAN

Arrivés la veille au soir, on ouvre les yeux dans nôtre hôtel. L’agence de location de voiture nous amène notre 4×4 et on part à la découverte de Mascate, la capitale du pays. Après un passage rapide au marché aux poissons (nous ne sommes pas fans des animaux morts étalés) on remonte la corniche à pied jusqu’au souk. Très touristique mais aussi très joli, on peut y acheter tout un tas de bibelots, des voiles mais aussi de l’encens: cette spécialité du pays. Plus loin on découvre d’ailleurs l’immense encensoir qui surplombe la ville.

Arrivés trop tard à la porte de la vieille ville, on ne peut malheureusement pas faire la visite du musée. On continue jusqu’à la demeure Bait al-Zubair où l’on visite la partie gratuite qui retrace l’histoire de la capitale de l’Oman. Puis au Musée National, on en apprend encore plus sur la culture locale. Juste en face, le grand palais coloré du sultan n’est visible que depuis les grilles.

JOUR 2 DU VOYAGE : GRANDE MOSQUEE ET DEPART DE MASACATE POUR NIZWA

Après un réveil matinal, nous faisons parti des premiers à entrer dans la Grande Mosquée, offerte à Oman par le sultan Qaboos en 2001. En silence, on peut profiter tranquillement du lieu. Le décor incroyable nous a coupé le souffle. Pendant de longues minutes on admire l’énorme lustre avant de découvrir tous les détails. Un quart d’heure après, on est rejoint par un membre de l’institut islamique de la mosquée qui s’évertue à nous convaincre des bienfaits de l’islam. On ne pense toujours pas se convertir mais son discours était cependant intéressant. Quand le lieu se remplit, on sort profiter des jardins et de l’esplanade.

CONSEIL PHOTO POUR LA GRANDE MOSQUEE

Même si vous pourriez avoir envie de découvrir la beauté du décor intérieur dans le calme en y étant dès l’ouverture, je vous conseille plutôt de profiter d’abord de l’extérieur. En effet à l’intérieur, à peu près tout ce que vous aurez envie de prendre en photo est en hauteur. Donc même s’il y a d’autres personnes, elles n’apparaitront pas sur vos clichés. Alors qu’à l’extérieur, les arches et le sol de marbre rendront beaucoup mieux sans horde de touristes !

Après un bref retour à l’hôtel le temps de faire le check out; on ressort tenter de trouver des matelas et c’est un deuxième échec. On repart du centre commercial avec des tapis de yoga achetés dans un magasin de sport. Les plus épais qu’on ait pu trouver ! Et on se lance enfin dans le voyage avec la route vers Nizwa. On découvre les autoroutes hyper larges et les radars placés toutes les 10 minutes.

Au très joli fort de Nizwa, on lit avec attention toutes les explications détaillant les pièges prévus dans l’architecture même du fort. On se ballade ensuite dans les quelques allées du souk.

CONSEIL PHOTO POUR LE FORT DE NIZWA

Si votre emploi du temps le permet, essayez d’y être à l’ouverture, quand le fort est encore vide. Avec ses formes géométriques et son enchevêtrement de passerelles et d’escaliers, il y a de quoi prendre de magnifiques photos dans ce fort. Malheureusement il est vite pris d’assaut et vu sa petite largeur, impossible de ne pas immortaliser les autres touristes.

A la fin de la journée, on part à la recherche de notre campement de nuit localisé sur l’application iOverlander.  Après avoir du traverser un village par des rues beaucoup trop étroites pour notre gros 4×4, on arrive au milieu de nulle part. Feu sous les étoiles et diner par terre: notre première expérience de camping est plutôt sympa jusque là. C’est ce qu’on s’est dit jusqu’au moment où on s’est allongé sur nos tapis de yoga !

JOUR 3 : MARCHE AUX BETES DE NIZWA, FORT DE BAHLA, CHATEAU DE JABRIN ET VILLAGE DE MISFAT

Réveillés aux aurores pour aller au marché aux bêtes de Nizwa on découvre en fait un marché aux chèvres et aux oiseaux. Si c’est une bonne occasion pour voir les hommes en tenues traditionnelles, l’expérience ne nous semble pas justifier de chambouler tout son planning de voyage pour absolument y être le vendredi matin.

CONSEIL PHOTO POUR LE MARCHE DE NIZWA

Un conseil valable pour le reste du pays et même pour tout voyage. Ce n’est pas parce que les gens que vous croisez sont habillés d’une autre façon que la vôtre, qu’ils ont des manières différentes où qu’ils vivent dans un pays lointain; que cela vous donne le droit de les prendre en photo sans leur consentement. Et encore moins d’ensuite diffuser ces clichés sur un blog, les réseaux sociaux ou même les murs de votre salon. Pour les enfants, un mineur n’étant à mon sens pas en capacité d’émettre un jugement éclairé sur un éventuel consentement, abstenez-vous en toutes circonstances de diffuser leurs photos. Et je dirais même de les prendre. Pour immortaliser des individus, assurez-vous toujours qu’on ne puisse pas les reconnaître. Ou demandez-leur leur accord.

Puis direction Bahla pour y voir un autre fort. Là, il n’y a aucune explication mais on retrouve les mêmes structures que dans celui de Nizwa.

On revient ensuite sur nos pas, pas très loin pour faire le château de Jabrin. Avec l’audioguide gratuit on a eu plein d’informations sur le lieu et l’utilité des différentes salles. Même si le site devait normalement fermer peu après notre arrivé, le gardien nous a gentiment indiqué que tant qu’on serait dedans, il nous attendrait !

Ensuite on s’est rendu à Misfat al-Abriyyin. Dans ce vieux village très connu en Oman et perché en haut d’une colline, on peut découvrir de vieilles maisons traditionnelles en terre entourant des rues qui montent et qui descendent. On a suivi le falaj (système d’irrigation ancestral utilisé dans tous le pays) pour partir explorer la palmeraie et les cultures. Avant d’aller prendre un verre sur la magnifique terrasse du Al-Misfah Hospitality Inn avec vue sur les datiers. Ne loupez pas leur jus Lemon Mint!

CONSEIL PHOTO POUR MISFAT

Pour avoir une belle vue sur le village deux possibilité s’offrent à vous. Soit continuer à droite sur la route qui passe devant le camping de la ville pour vous enfoncer dans les habitations et au bout avoir une vue depuis une terrasse en construction. Mais étant assez loin du village, il vous faudra un bon zoom ou un objectif >90mm (ou >45mm pour un appareil 4/3 comme mon Olympus) pour avoir une bonne photo. Soit, et c’est selon moi le mieux, suivre le falaj qui part du vieux village et sur le chemin qui est en fait une boucle, vous aurez un très joli panorama. Etant cette fois, beaucoup plus proche, vous pourrez plus facilement capturer tous les détails.

En reprenant la voiture, on attaque la montée vers le Djebel Shams et, sur le chemin, on trouve un endroit où camper. Dans une belle plaine, on monte notre tente en retrait de la route: un de nos meilleurs spots de camping à Oman !

JOUR 4 DU VOYAGE : LE DJEBEL SHAMS ET LA BALCONY WALK

Réveillés aux aurores, on découvre que des chèvres se baladent autour de notre tente. Après un petit-déjeuner passé à essayer de les empêcher de boulotter nos céréales, on monte en haut du Djebel Shams. On se lance alors dans la Balcony Walk. Si ce n’est pas vraiment précisé dans les guides, il s’agit en fait d’une vraie randonnée avec des montés et des descentes sur un sol plein de caillasse. Même si nous n’avons pas pu voir les bassins naturels car le temps était trop sec, on a quand même profité de la vue sur le canyon et de l’improbable village abandonné au bout de la ballade.

CONSEIL PHOTO POUR LA BALCONY WALK

Ce n’était pas notre cas quand nous y étions pour cause de météo trop aride, mais normalement sur le circuit de la randonné, vous arrivez à un renfoncement (dans l’extrémité du canyon, immanquable) qui permet une superbe photo combinant eau et vue époustouflante.

Pleins de poussière, on prend une autre route pour redescendre du Djebel en suivant l’itinéraire du Oman Off Road. Sur la piste, on inaugure les 4 roues motrices du 4×4. Ayant fini trop tard cette resdescente pour chercher sereinement un endroit où camper avant la nuit, on a finalement terminé au camping de Misfat. Bizarrement situé dans la ville, on ne peut pas dire qu’on ait profité d’une belle vue mais on a par contre pu se doucher ! Ce qui était plutôt bienvenue à ce moment du voyage, après nos heures de randonnées.

JOUR 5 : VILLAGE ABANDONNE DE AL-HAMRA ET LA PISTE COMPLIQUEE DE HATT

Dans le village abandonné de Al-Hamra (juste en dessous de Misfat), on pénètre dans le musée vivant de Bait al-Safah. Après une visite guidée qui explique l’ancienne façon de vivre des habitants, on a pu profiter d’un café et de dates. Ben a même eu l’honneur de revêtir une tenue traditionnelle.

Parce que globalement, les explications ne pas vraiment claires ni sur le Oman Off Road ni sur maps.me, on s’est ensuite retrouvé sur le chemin que l’on voulait éviter. La route de Hatt, que beaucoup de blogs voyage décrivaient comme effrayante et qui est, effectivement, très flippante ! Flans à pics, caillasse, virages serrés et même travaux: on ne faisait clairement pas les malins sur ce trajet. Mais par contre, quelles jolies vues ! Un itinéraire à ne prendre qu’avec un 4×4.

Le soir on a rejoint un lieu de campement plutôt fréquenté à l’entrée du Little Snake Canyon. Même s’il y avait déjà pas mal de tentes plantées, on a pu se trouver un coin tranquille avant d’enfiler nos chaussures de rando et partir voir rapidement à quoi ressemblait ce canyon avant que la nuit ne tombe.

JOUR 6 DE VOYAGE : LITTLE SNAKE CANYON ET NAKHAL

Sous un grand soleil, on est parti s’enfoncer dans le canyon. Plus loin que la veille. Mais au bout de 30 minutes, le port du maillot de bain devenant recommandé, nous avons fait demi-tour. Une ballade un peu sportive qui nous a demandé plusieurs fois d’escalader des rochers.

CONSEIL PHOTO POUR LITTLE SNAKE CANYON

Pour bien faire ressortir la hauteur impressionnante, l’utilisation d’un objectif grand angle s’impose. Et pour que votre photo permette vraiment à celui qui la regarde de prendre conscience de cette hauteur, placez quelqu’un dessus. Votre compagnon, votre amie ou vous-même (en utilisant un trépied et le retardateur): à vous de choisir ! Avec un être humain sur le cliché, on donne une échelle et on la rend beaucoup plus intéressante.

On a ensuite repris la route en ayant à la base prévu d’enchainer avec le Djebel Akhdar. Mais cela voulait dire reprendre en sens inverse le chemin compliqué de la veille. Et nous n’en avions pas envie. On a donc changé tout notre itinéraire pour éviter cette corvée !

Finalement, direction Nakhal pour aller découvrir le fort. Sauf que pas de chance, il était fermé pour rénovation. Pas grave, on se dirige alors vers les sources d’eau chaudes situées non loin. Mais on ne s’attendait pas vraiment à ça ! En bord de route, une sorte de ruisseau, s’étend sur quelques mètres. Dans le bruit des voitures qui vont et viennent, des familles pique-nique autour de l’eau. Un spot pas vraiment bucolique ! On tente alors la dernière attraction de la ville: la maison Bait al-Ghasham. Une visite sympathique qui permet de voir une habitation particulière et du mobilier d’époque. Mais qui ne mérite pas à elle seule une visite à Nakhal.

Déçus par cette journée, on repart vers Mascate dans l’idée de rejoindre la côte. La nuit étant tombée, on se rabat sur les indications du Oman Off Road  pour trouver des spots de camping. Aucun ne s’avère juste et on se retrouve finalement sur le côté d’une route. Trop fatigués, on n’a même pas eu la force d’installer la tente. C’est dans la voiture qu’on passera la nuit.

JOUR 7 : BIMMAH SINKHOLE, PLAGE DE FINS, WHITE BEACH ET LITTORAL D’OMAN, WADI SHAB

Après un passage par le barrage qui nous permet de voir le plus grand lac du pays, on arrive au Bimmah Sinkhole: un impressionnant trou dans la terre dans lequel brille une eau cristalline. A notre arrivé il y a déjà du monde sur le site, mais vu la température, peu osent se baigner. Les quelques courageux sont d’ailleurs en train de trembler ! Après quelques photos, on repart donc.

On descend la route qui longe les plages et on découvre le littoral d’Oman: des étendues sauvages sur deux niveaux. Au-dessus les voitures se garent et il faut ensuite descendre à pied pour arriver sur la plage à proprement parler. On avait prévu de rester là une journée à profiter du soleil et à faire du snorkeling mais la pluie et le vent nous ont fait changer notre programme.

On a donc continué vers le Wadi Shab, un immanquable d’un voyage en Oman ! Sous un pont, les chauffeurs de barque attendent les touristes pour leur faire traverser le fleuve. Après 1 minute de bateau, il faut ensuite marcher 45 minutes sur un terrain caillouteux, voire très caillouteux ! Au bout, on découvre enfin ce fameux wadi. Et nous ne sommes pas les seuls. Heureusement plus on avance dans l’eau, en passant de bassin en bassin, moins il y a de gens. A l’extrémité, on s’enfonce même dans une grotte, juste assez large pour y passer la tête et on découvre une jolie cascade.

Malheureusement tout se faisant dans l’eau, je n’ai pas de photo des différents bassins. Mais j’ai pu laisser mon sac avec mon appareil sur un des côtés et revenir tranquillement le chercher plus tard. Globalement à Oman, il n’y a pas de vols. Donc ne craignez pas trop pour vos affaires.

CONSEIL PHOTO POUR LE WADI SHAB 

Si vous voulez prendre des photos des différents bassins alors il vous faudra un caisson étanche pour emmener votre appareil. Un gros investissement difficile à rentabiliser à part si vous êtes amateur de plongée. Une bonne alternative est d’utiliser votre mobile si ce dernier est waterproof.

Après cette baignade très fraiche, on décide d’aller jusqu’à Ras al-Jinz en espérant y voir des tortues. De nuit, on a eu beaucoup de mal à trouver comment rejoindre l’emplacement de camping indiqué dans le Oman Off Road. Après plusieurs minutes à tourner dans les cailloux sans trouver la piste, on finit enfin par dénicher un coin où se caler, proche de deux énormes camions de baroudeurs. Quelques minutes plus tard, des rangers débarquent pour nous redonner les règles: interdiction de descendre sur la plage avant 8h du matin et interdiction de déranger les tortues. Pas de problème, on avait rien prévu de tel !

JOUR 8 DU VOYAGE : TORTUES A RAS AL-JINZ, WADI BANI KHALID ET WAHIBA SANDS

On se réveille avant lever du soleil en espérant apercevoir des tortues sur la plage en contrebas. Bingo ! Un énorme animal est en train de pondre. Pendant une heure on l’observe en silence depuis le haut de notre promontoire. Une fois le soleil levé, on est rejoint par les autres campeurs qui tous se montrent très respectueux (à l’inverse de ce qu’on a pu lire sur la réserve officielle où les tortues ont plutôt l’air d’être maltraitées par les touristes). Soudain, le reptile se met finalement en chemin vers la mer. On en découvre alors un deuxième que nous n’avions pas vu jusque-là. Un moment magique de notre voyage que nous ne sommes pas prêts d’oublier !

CONSEIL PHOTO POUR IMMORTALISER LES TORTUES

Parce qu’elles viennent pondre en nocturne et qu’il est complètement interdit (et impensable) de les déranger pendant cette dure tâche, vous devrez prendre vos photos sans flash. Pour quand même y voir quelque chose, rendez-vous à partir de 1h avant le lever du soleil. Même s’il n’est pas encore sorti, il devrait déjà émettre de la lueur. Vous aurez également besoin d’un objectif avec une grande ouverture: c’est à dire du 1.xx. Les miens sont des f1.8 et ils permettent donc de capter un maximum de lumière.

Ensuite il vous faudra jouer avec les deux autres facteurs du triangle d’exposition. Pour éviter trop de bruit sur votre photo, essayez de ne pas passer au-dessus des 700 en ISO. Si vous devez déclencher à une vitesse très basse, fixez votre appareil sur un trépied. Et enfin n’oubliez pas que si vous shootez en RAW, un logiciel de retouche vous permettra de récupérer beaucoup d’informations. Même dans les photos plutôt sombres.

Pour tenter de voir les tortue de plus près, on veut essayer le snorkelling au Turtle Beach Resort. On se rend alors compte que l’hôtel a été déplacé. On tente quand même le coup en payant l’entrée à la plage. Et pour vous résumer l’expérience, n’y allez pas. Sur ce nouvel emplacement, il n’y a absolument rien à voir.

Après avoir traversé Sour sans s’y arrêter, on a visité le Wadi Bani Khalid. Très connu et très facile d’accès, il est donc logiquement bien rempli. Ici, il est bien indiqué partout qu’on ne peut se baigner sans t-shirt et short. Encore une fois, si le premier bassin est bien fréquenté, plus on remonte plus on est seuls. Une baignade très agréable qui est venu confirmée confirmer notre adoration des wadi d’Oman !

La nuit dans les Wahiba Sands, un de nos moments préférés à Oman

Avant que le soleil ne se couche, on décide de foncer vers les Wahiba Sands. On a envie de passer une nuit dans le désert. Après avoir dégonflé nos pneus, on s’attaque au sol sablonneux. En remontant la piste principale on s’enfonce dans ce paysage incroyable. On trouve un endroit où camper, en retrait de la piste, au pied des grandes dunes. Et en ouvrant la porte de la voiture, on se prend des rafales de vent chargées de sable. C’est si violent qu’il est difficile d’ouvrir les yeux pour moi. Je finis par me mettre un masque de plongée sur la tête. Beaucoup moins classe qu’un masque de snow, mais efficace. On s’endort dans un magnifique paysage désertique, sur nos matelas remplis de sable.

CONSEIL PHOTO POUR LE DESERT

La force du vent n’est vraiment pas à sous-estimer. Sans housse adaptée, sortir son appareil signifie lui faire beaucoup de mal. Le sable s’insinuera dans tous les interstices et pourrait même le rendre inutilisable. Un filtre placé sur l’objectif empêchera ce dernier de se rayer. Si vous voulez prendre en photo le ciel étoilé du désert, il vous faut absolument cet équipement.

JOUR 9 : DESERT DES WAHIBA SANDS

On passe la matinée à escalader les dunes à pied et à prendre des photos; avant de se lancer en 4×4 pour nos premières expériences de Dune Bashing. On ne veut pas non plus abîmer ce joli décor à la faune incroyable alors on ne fait pas trop de nouvelles traces (d’autant qu’on n’est pas super à l’aise avec la conduite sur sable). Sur le retour vers la sortie, on s’arrête aux fermes de dromadaires et on a même la chance d’en voir certains conduits par leur berger. Une scène typique d’Oman !

CONSEIL PHOTO POUR LES WAHIBA SANDS

Pour prendre des photos dans un désert de sable, il y a une chose à bien prendre en compte avant de faire votre clichés: les traces de pas. Quand vous vous déplacerez, vous en laisserez forcément. Et si elles peuvent tout à fait faire partie intégrante de votre composition, elles peuvent aussi venir gâcher une image visant plutôt à montrer la pureté et la solitude du lieu. Si vous voulez prendre quelqu’un en haut d’une dune mais sans que l’on ne voit de pas, faites-lui faire un grand tour !

Pleins de sable, on décide de s’offrir un hôtel pour la nuit. On a sérieusement besoin d’une douche mais aussi de laver quelques affaires. On repart donc vers Nizwa où l’on trouve un super établissement à un très bon prix et où pour une fois on se régale enfin dans ce voyage, au super restaurant juste au pied: le Al Masharef.

JOUR 10 : DJEBEL AKHDAR

Aujourd’hui on s’attaque à l’ascension du Djebel Akhdar. Après avoir passé le contrôle de police visant à vérifier que nous avons bien un 4×4, on découvre une montée plutôt facile à prendre. On se demande bien pourquoi mettre un contrôle ici plutôt que sur la piste de Hatt ! Malheureusement le temps étant très couvert, les points de vue sont complètement bouchés de nuages. Même au Diana’s view point, on ne voit pas grand chose.

Pour patienter et profiter de cette montagne on part randonner en suivant le falaj entre les villages de Al Ayn et Ash Shuraiqa. Sur le chemin on s’arrête à la maison ouverte et on profite d’un café offert depuis le toit.  Puis on découvre le village abandonné de Wadi Bani Habib.

CONSEIL PHOTO LIEUX ABANDONNES

En Oman, à l’arrivée du sultan au pouvoir en 1970, le mode de vie a complètement changé. Le pays est devenu riche et beaucoup d’habitants ont alors pu quitter leurs habitations sommaires et s’installer dans de vraies maisons. C’est pourquoi on croise de nombreux villages abandonnés pendant ce voyage. Alors si vous êtes fan d’urbex et de lieux désertés, vous pourrez vous faire plaisir ! Attention toutefois à la solidité de ces vieilles habitations souvent en terre.

Après s’être renseigné sur la via ferrata proposée par l’hôtel Alila en se disant qu’elle était bien trop chère et puis de toute façon annulée pour cause de mauvais temps; on est allé au bout de la montagne, jusqu’au village de Quarr Shamis. Alors qu’on attendait la fin d’une averse, on a été accosté par Salaam qui nous a très gentiment proposé de prendre un café dans la salle commune du village. Pendant 1 heure, on a discuté avec lui de la vie en Oman, de son métier de guide de randonnée (vous pouvez le contacter sur son instagram @s.alshariqi pour toute information ) et des différences de cultures. Que Ben et moi soyons ensemble depuis plus de 10 ans sans être mariés l’a un peu chamboulé !

JOUR 11 : JOURNEE RATEE A MASCATE

Très tôt le matin, la réception de notre hôtel nous téléphone pour nous annoncer la mort du Sultan. Pendant 3 jours, le pays est en deuil et tout est donc fermé. Même si nous ne sommes pas  d’Oman, on est quand même touché par cette nouvelle. Partout où nous sommes allés, les gens parlaient toujours en bien de ce sultan. Et il faut bien reconnaître qu’il a clairement changé cette nation. Enfin, lui et l’argent du pétrole.

On tente alors de se rendre à la plage de Yiti pour s’offrir un peu de soleil pour notre avant-dernier jour de voyage. Mais à peine arrivés, la pluie se met à tomber. On rebrousse chemin et sur le trajet de retour on se retrouve dans une Mascate inondée par une pluie diluvienne. Comme tout est fermé, impossible d’aller visiter un musée où tout autre attraction intérieure. On passe donc la journée dans un très bon hôtel trouvé en last minute.

JOUR 12, DERNIER DU VOYAGE : PLAGE DE YITI

Il y a enfin du soleil aujourd’hui ! On file très tôt à la plage de Yiti. Au programme de cette dernière journée: lecture en regardant le dernier paysage que l’on verra d’Oman. Il ne fait pas assez chaud pour se baigner et le vent fort balaye la plage. Mais on réalise enfin notre rêve, le moment que j’attendais depuis le début du voyage: camper au bord de l’eau. On allume notre ultime feu et on profite de la lune et de sa lumière incroyable. Avant de s’endormir bercés par le son des vagues.

CONSEIL PHOTO POUR CAPTURER LA LUNE ET LES ETOILES

Pour prendre des photos en pleine nuit, vous allez devoir passer en longue exposition. Pour ça, il va absolument vous falloir un trépied car le moindre petit mouvement rendra flou votre cliché. Là encore, un objectif à grande ouverture est primordial. Et il y a de fortes chances que vous ayez également besoin de faire le focus manuellement. Sans dépasser les 700 d’ISO, jouez avec la vitesse pour obtenir les clichés les plus lumineux possibles. Je vous conseille fortement de vous familiariser avec cette technique avant de partir. Un nuage est vite arrivé et vous ne pourriez avoir que quelques minutes pour prendre votre cliché. Pas toujours suffisant quand on découvre ce type de réglages.

Ainsi s’achève notre voyage en Oman. Si nous n’avons pas toujours été chanceux sur la météo, nous avons quand même découvert un pays aux paysages extraordinaires et aux habitants incroyablement accueillants. J’espère que ce résumé vous aura donné envie de faire vos bagages et de partir en exploration. En suivant les conseils photos, vous devriez revenir avec de beaux souvenirs. Si vous en avez d’autres, n’hésitez pas à les partager en commentaires. J’ai hâte de vous lire !